Sylvain Abessolo arrive au sommet de Gabon Télévision, la tête sur les épaules tant il sait la lourde mission qui l’attend. Et sans paraître prétentieux, il s’est engagé à restaurer l’image quelque peu écornée du premier média public en le réconciliant avec ses téléspectateurs. Il a entre ses mains, la feuille de route de la tutelle. C’est à lui de jouer.

Gabon Télévision sort d’une année tumultueuse. Les rapports des professionnels avec la direction sortante de Sébastien Ntoutoum Békalé, n’étaient plus de tout repos. On a surtout parlé tout au long de cette période et jusqu’à hier encore, de la redevance audiovisuelle et cinématographique (RAC) que le directeur sortant affirme n’avoir reçu qu’une seule fois en octobre 2018 pour un montant de 30 000 millions FCFA. Alors pourquoi le Syprocom n’arrête-t-il pas de crier au scandale ? En tous les cas, les responsabilités sur ce dossier restent à déterminer. Et le malaise restait grand à Gabon Première, même si entre temps ses recettes publicitaires étaient passées d’environ 15 millions à près de 40 millions FCFA.

Une situation qui a peut-être valu à Sébastien Ntoutoum son contrat de confiance avec les plus hautes autorités du pays, qui viennent d’introduire aux commandes de la Maison Gearge  Rawiri, Syvain Abessolo un pur produit du CESTI de Dakar, l’une des écoles les plus prestigieuses du continent.

Cependant, arrivée aujourd’hui à la tête de Gabon Télévision n’est pas une chose aisée pour personne. Car trop de difficultés paralysent le bon fonctionnement de ce premier média d’État, dont les programmes ont quelque peu été délaissés par les téléspectateurs qui leur reprochaient le manque d’innovation. Ce qui peut se comprendre, puis que les producteurs étaient eux aussi insatisfaits du traitement qui était le leur.

Donc, une nouvelle ère s’ouvre à la Maison George Rawiri avec l’avènement de Sylvain Abessolo, qui veut redonner envie aux téléspectateurs qui ont décroché pour diverses raisons en optant pour une télévision d’information, d’éducation et pédagogique.

Dans cette télé voulue et souhaitée par Sylvain, la promotion de l’action politique du gouvernement auprès des populations devrait pouvoir garder sa place, mais cette mission ne pourra être atteinte qu’en rassemblant les rangs dispersés des communicateurs qui se regardent depuis en chiens de faïence « je m’engage à instaurer une relation partenariale féconde basée sur la concertation et le consensus pour rechercher chaque fois l’apaisement », a promis Sylvain Abessolo devant un parterre de journalistes finalement avides de prendre aux mots le nouveau patron.  

                                                                        AMM