[Gabon]Nouveau gouvernement : le changement en question

Annoncé par Ali Bongo Ondimba, lors de son discours très critique, samedi  dernier sur la corruption, le gouvernement Julien Nkoghe Bekalé II a été dévoilé lundi 10 juin dernier.  Dans l’ensemble, pas de grand chamboulement, excepté un jeu de chaises musicales et le retour de quelques anciens. 

Pour ceux qui attendaient un grand chambardement, ils ont très vite été déçus en apprenant la composition du nouveau gouvernement qui, au finish n’aura été qu’une sorte de remue-ménage à l’intérieur d’une équipe renforcée par le retour des caciques.  Parmi eux on peut citer, Rigobert  Ikambouaya Ndeka, Ernest  Mpouo  Epigat, Françoise Assengone, et Noël Mboumba. Au chapitre des remerciés, figurent entre autres, Alexis Boutamba Mbina, David  Mbadinga, Jonathan Ntoutoum Ngome, Carmen Ndaot, Régis Immongault, etc. Bref, au moins une quinzaine d’entre eux ont quitté les rangs de la nouvelle équipe. Les tous nouveaux entrants sont : Roger Owono Mba, Max Limoukou, Lee White, Christian  Menvie Obame, Sosthène boussougou et Yolande Nyonda. Au nombre de ceux qui restent, il y a Alain Claude Bilie By-Nze, qui lui monte aux Affaires étrangères en laissant le Sport aux mains de Franck  Nguema. La Forêt revient à l’ancien secrétaire exécutif de l’ANPN, l’agence nationale des parcs nationaux, Lee  White. Lambert Noël Matha prend le nouveau ministère de la Décentralisation, de la cohésion et du développement des territoires en laissant l’Intérieur aux mains d’Anicet Mboumbou Miyakou, le seul ministre d’Etat de ce gouvernement, qui garde également la Justice. Jean-Marie Ogandaga quant à lui dépose ses valises au commerce en abandonnant l’Economie à Max Malikou. Il y a aussi les résistants qui gardent leurs postes comme Arnaud Calixte Engandji aux Travaux publics. C’est également le cas de Justin Ndoundangoye aux Transports, de Tony Ondo Mba aux Mines, biendi  Maganga Moussavou à l’Agriculture, Rose Ossouka Raponda à la Défense ou encore Madeleine Berre à la Fonction publique. Globalement, la grande bourrasque que laissait présager le discours-réquisitoire d’Ali Bongo Ondimba, sur la corruption et la gabegie financière au sein même de la classe dirigeante ne s’est pas produite. Et avec le maintien des mêmes ou encore avec le retour remarquable d’anciens ministres, il faut craindre également un retour en force des mêmes pratiques pourtant entretenues par les mêmes rappelés ou maintenus. Décidément, la lutte contre la bonne gouvernance semble avoir encore la peau dure avec les mêmes acteurs, qui se relaient au sein même du gouvernement. Comme dit le dicton, on a beau chasser le naturel, il revient toujours au galop.   

CNN 

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