[Gabon]PDG : la fissure autour de Nkoghe Bekale

 [Gabon]PDG : la fissure autour de Nkoghe Bekale

Critiqué sans ménagement pour son “manque de résultats” depuis un an à la tête du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale a vu, la semaine dernière, le parti démocratique gabonais, le PDG se déchirer autour de son maintien ou non comme Premier ministre. 

La prudence et l’union sacrée de façade que le parti démocratique gabonais au pouvoir a toujours affichée jusqu’ici viennent finalement de voler en éclats devant la nécessité de faire bloc ou autour d’un Premier ministre visiblement en délicatesse. Et qui se bat désormais pour sa survie à la tête d’une équipe qu’il dirige péniblement depuis un peu plus d’un an.

Au milieu de cette fange dans laquelle il patauge depuis, assommé par les critiques de plus en plus acerbes de l’opposition, et même de la majorité sur son bilan en tout point de vu “négatif”, Julien Nkoghe Bekale sait qu’une épée de Damoclès plane désormais au-dessus de sa tête en cas d’un éventuel remaniement. Car les remaniements, il en connaît depuis son arrivée à l’immeuble du 2 décembre. On en compte aujourd’hui cinq en à peine un an. 

Pour lui venir en aide, le groupe parlementaire PDG à l’Assemblée nationale a tenté une sortie de sauvetage la semaine dernière, appelant le président Ali Bongo à ne pas le changer au cas où il songerait à le faire. Il n’en fallait pas plus pour susciter le courroux de la direction du parti qui, comme piqué au vif, a appelé ces députés à l’ordre. 

Dans une déclaration lue par Michel Philippe Nze, le secrétaire national, chargé des arguments et de la riposte, le PDG a rappelé à ses parlementaires que leur soutien à la politique du Premier ministre, restait là-bas à l’Assemblée nationale. Et qu’il ne saurait nullement remettre en cause, les prérogatives du président de la République qui nomme et met fin de sa propre initiative aux fonctions d’un Premier ministre ou de tout autre membre du gouvernement.

En clair, pour la hiérarchie du parti qui ne semble pas s’aligner derrière le soutien des députés, il n’y a qu’Ali Bongo  Ondimba et lui seul qui pourrait déterminer le sort réservé à Julien Nkoghe Bekale. 

Circonstances atténuantes  

Au-delà de ces chamailleries de ménage, Julien Nkoghe Bekale et son entourage devraient comprendre la nécessité de la politique d’évaluation des membres du gouvernement et de tout autre responsable administratif, martelée depuis quelques semaines par Ali Bongo. Et que son limogeage, si limogeage, il y aura, ne sera que la conséquence de cette évaluation. Car il est désormais évident que depuis sa nomination le 12 janvier 2019, Julien  Nkoghe Bekale, qui a connu cinq réaménagements successifs, n’a pas eu la tâche facile avec ces différents remue-ménages. Le tout combiné avec un climat social tendu par des grèves à répétition. Toute chose qui a semblé reléguer au second plan, la matérialisation des promesses faite dans sa première déclaration de politique générale en février 2019. 

Devrait-on lui accorder, au regard de ces circonstances atténuantes, un mandat supplémentaire, ou doit-on le remercier pour chercher une perle rare ? À cette question, seul Ali Bongo Ondimba est capable d’apporter une réponse.

CNN

 

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