En construction depuis quelques années, les plateaux multisports, dont les clefs ont été remises lundi 21 septembre 2020 au ministère des Sports et l’Office national de développement de la Culture, présentent une beauté attrayante pour le quartier PK 7. Ces infrastructures entrent dans le cadre de la volonté du gouvernement d’offrir aux jeunes gabonais, des aires de jeux pour la pratique du Sport.  Surtout que le sport contribue à maintenir l’organisme en bonne santé. 

Seulement, la beauté à couper le souffle de ces ouvrages ressemble bien à celle du diable. Et pour cause, ces infrastructures, construites en bordure de route principale, présentent un danger permanent, surtout au regard de la densité du trafic sur cette route des PK dont les accidents ne manquent pas. 

Avec la réalisation de ces plateaux sportifs, il y a comme une contradiction manifeste du gouvernement, qui mène une politique de libération des trottoirs, mais qui, aujourd’hui, semble ramer à contre-courant de ses propres décisions. 

Sauf à considérer que cette opération « Libérez les trottoirs » est un poids deux mesures qui ne valent que pour la démolition des habitations et autres boxes de commerce des pauvres populations qui en tirent leur subsistance quotidienne, et non pour l’État qui décide d’y implanter tel ou tel ouvrage. Et ce, au mépris manifeste de tous les dangers potentiels à cet endroit.  C’est donc un mauvais exemple renvoyé à ceux qui ont choisi de s’installer anarchiquement sur les trottoirs.  Comme dit l’adage, on a beau chasser le naturel, il revient toujours au galop. Bonjour les dégâts. 

CNN