[Gabon]Politique/Enlèvements : Quand les réseaux sociaux enflamment le peuple.
Jessye ELLA EKOGHA, était ce vendredi 24 janvier 2020 en conférence de presse pour évoquer les faits marquants de l’actualité nationale et internationale. Dans un discours composé de trois pans, il a fustigé les nombreux cas d’enlèvements à mettre à l’actif des réseaux sociaux.
Le porte-parole de la présidence de la République est d’abord revenu sur certains sujets domestiques en évoquant au passage le dialogue social et son épilogue mal assumé par les partenaires sociaux qui ont voulu paralyser l’économie nationale avec une grève générale évitée in extremis grâce à un accord signé avec le gouvernement il y a quelques jours.
Sur ce premier volet de son discours, il s’est surtout appesanti sur la psychose actuelle qui a gagné une grande partie de la population gabonaise dans les quartiers, à la suite de plusieurs enlèvements dénoncés ici et là qui ont fini par amener le peuple à se faire justice.
Un homme lynché à mort a succombé à ses blessures au quartier Akébé. Selon les explications tirées de la foule, il voulait enlever un enfant, quand d’autres personnes indiquent que ce dernier était venu chercher son enfant à l’école. Si tel était le cas, voici un malheureux qui vient de payer au prix de sa vie, le revers de la psychose qui a gagné le peuple depuis qu’on parle d’enlèvement à répétition.
« Cette psychose est le résultat de fausses informations véhiculées dans les réseaux sociaux, puis qu’à ce jour on a enregistré qu’une seule plainte en rapport avec l’enfant enlevé à Oyem », a confirmé le porte-parole de la présidence.
Et de poursuivre, « il y a des présumés faits qui ne sont pas avérés et donc. Il n’y a donc pas d’enlèvements au Gabon », a-t-il soutenu.
À ce titre, le porte-parole exhorte les parents dont les enfants sont victimes d’enlèvements, de se rapprocher des autorités compétentes pour qu’une suite judiciaire soit apportée à leur situation. De la même manière, il a indiqué que des mesures sont prises pour sécuriser les populations dans les quartiers et dans la ville.
Puis, le porte-parole de la présidence a bien voulu éclairer la presse sur la plainte déposée en France par les avocats de l’Accruche Ahlianga, lequel jouit d’une double nationalité. Tout en précisant néanmoins, que les faits qui lui sont reprochés au Gabon seront jugés par une juridiction locale. Maintenant, il n’est pas exclu que ce dernier tenant compte des accords d’extradition entre les deux pays, que ce dernier soit extradé dans son pays d’origine.
Alain Michel Mbinah