[Gabon]Politique générale d’Ossouka : entre espoirs et doutes

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Déclarée le 4 septembre dernier devant les députés, la politique générale de la première ministre, Rose Christiane  Ossouka Raponda, n’a pas fini de susciter des commentaires. Et des commentaires pas seulement qu’élogieux. Car des doutes demeurent sur la possibilité du chef du gouvernement à développer son programme. 

Si la nomination de Rose Christiane  Ossouka Raponda Walker avait été largement saluée le 16 juillet dernier, comme un fait politique inédit dans l’histoire politique du Gabon, certains louant la détermination du président Ali Bongo Ondimba de concrétiser sa promesse de la décennie de la femme, l’émotion passée, l’heure est désormais aux choses sérieuses. Et les choses sérieuses telles qu’elles ont commencé le 4 septembre dernier avec la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, visiblement ne suscitent pour l’heure, pas d’espoirs béants, mais plutôt des doutes partagés. Manifestement, au regard du contexte marqué par la contraction de l’activité économique avec la chute drastique de la croissance, dont les prévisions ne tournent qu’autour de 0,8 % pour 2020, la gravité du chômage toujours exponentiel, la baisse du pouvoir d’achat des populations, la marge de manœuvre de la désormais chef du gouvernement semble réduite. 

Toute chose qui, naturellement ne va pas pessimisme de l’opposition, et même des Gabonais qui doutent de plus en plus de la possibilité d’Ossouka de réaliser tous les chantiers déclinés, lors de son grand oral devant la représentation nationale. Surtout pour une politique dépourvue de chiffres et d’échéance précis. Car de l’amélioration du système de santé au réaménagement des écoles, des universités en adéquation avec les caractéristiques du marché du travail, en passant par le système de protection sociale, pour toutes ces annonces ou presque, le souci du détail a semble-t-il manqué à l’exercice. Surtout dans un contexte de vacuité connue des caisses de l’Etat. La question qui vaille et qui est revenue sans cesse de l’interpellation du député de l’opposition, Davain Akoure, est celle de savoir, avec quel argent devrait-on alors réaliser ce programme, afin qu’il ne devienne pas du Nkoghe Bekale bis. 

Même si les tenants du pouvoir martèlent que la feuille de route de la première ministre sera tenue, le défi désormais pour Ossouka Raponda reste de tout faire pour être à la hauteur de la tâche quand viendra l’heure du bilan qui ne devrait pas tarder, vues les attentes et l’impatience des Gabonais en pareille période difficile où la plupart d’entre eux ont perdu des emplois du fait de la crise liée au Coronavirus. Et ce sera là tout le sens de la décennie de la femme tant vantée. 

CNN 

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