[Gabon]Politique : Jean Ping évoque ” un Gabon en Danger.”
Ce samedi 12 octobre 2019, était une occasion donnée au chef de file de l’opposition gabonaise, Jean Ping de sortir de sa réserve, pour évoquer plusieurs points qui touchent au social, à la politique et à l’économie. Il a peint un tableau sombre de la situation qui prévaut dans le pays, pour finalement diagnostiquer un « Gabon en danger » avec un risque majeur de voir la xénophobie gagnée du terrain.
Cette sortie médiatique du leader de l’opposition gabonaise Jean Ping n’a pas manqué de piquant. Comme il fallait s’y attendre d’ailleurs, puis que sa cible étant toujours Ali Bongo Ondimba et sa supposée usurpation du pouvoir.
Trois ans après la proclamation des dernières élections présidentielles dans le pays, Jean Ping n’a toujours pas tourné la page et pour cette fois-ci, il va plus loin en évoquant un pays aux abois « notre pays est dans le chaos dont les limites dépassent l’impensable », a-t-il indiqué.
Il évoque l’emprise du temps sur la situation socio-politique et économique du pays en rappelant à ses auditeurs du jour, qu’elle ne peut plus attendre au risque de voir ce dernier basculer dans le pire. Ce pire se nomme pour Jean Ping, la pure xénophobie qui pourrait être pourquoi pas à l’identique de celle vécue en Afrique du Sud montrant les sud-africains s’en prendre aux étrangers.
Pour Jean Ping, la France en tant que pays de démocratie et surtout en sa qualité de pays colonisateur, a le droit d’intervenir pour abréger les supplications du peuple gabonais dont-il indique être passé par tous les étapes de misères. La crise économique et son corollaire le chômage, se sont intensifiés dans des proportions insupportables. Et, sans l’ombre d’un doute, Jean Ping rend pour responsable de cette situation la mauvaise gestion des affaires économiques hourdis par les proches du pouvoir.
Il parle en des mots dénonciateurs, de l’existence d’un état mafieux et prédateur au Gabon. En témoigne « la décision adoptée le mercredi 02 octobre dernier de transférer à la Caisse des Dépôts et de Consignation à titre gracieux, l’ensemble des titres fonciers appartenant à l’État à l’exception de ceux affectés à l’usage des services publics de l’État, des collectivités locales et des forces de défense et de sécurité ». Pour ce dernier, ceci n’est qu’un prétexte visant à permettre à la CDC de lever des fonds sur le marché national et international pour le compte de l’État en vue de financer les projets de développement.
Pour ping, les Gabonais ont appris à se méfier du masque de l’intérêt général, car au final, c’est une façon de brader le patrimoine de l’État à des étrangers au nom de la sacro-sainte expropriation pour utilité publique. Il sollicite l’intervention de la communauté internationale estimant que le destin du pays est en jeu tout en saluant la posture du peuple gabonais qui en dépit de tout, a “résister de ne pas tomber dans le piège de la violence “.
AM