[Gabon]Présidentielle 2016 : la France en a pris acte. 

Avec l’arrivée le 8 janvier dernier à Libreville du secrétaire d’État auprès du ministère des affaires étrangères français, Jean-Baptiste Lemoyne, et les rencontres politiques qui s’en sont suivies, il n’y a plus de doute qu’Emmanuel Macron a déjà pris acte de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle mouvementée de 2016. Tout cela au grand dam de l’opposition retranchée autour de Jean Ping qui continue de crier au scandale. 

Entre Libreville et Paris, c’est en quelques sortes l’heure d’un retour à la normalité qui se dessine depuis quelques jours. Car après trois ans de crise larvée entre les deux capitales suite à la réélection contestée du président Ali Bongo à la présidentielle d’août 2016, les relations semblent reprendre peu à peu entre deux pays liés par des liens historiques fortement ancrés dans les consciences. Et la visite la semaine dernière de Jean-Baptiste  Lemoyne, le secrétaire d’État français auprès du ministère des affaires étrangères, venu officiellement pour poser la première pierre de la construction de l’ambassade française qui sera désormais jumelée avec le consulat de France n’a pas été fortuite.

Car premier officiel Français à fouler le sol gabonais depuis l’élection de 2016, Jean-Baptiste Lemoyne a également eu des entretiens avec Ali Bongo Ondimba et la classe politique gabonaise, majorité comme opposition. Une sorte de tentative de conciliation des positions qui reste toujours distendues Jean Ping et le pouvoir, même si la plupart de ses soutiens ont fini par rallier le camp d’en face, l’intérêt guidant l’homme comme dit l’adage.

Au-delà des soins diplomatiques de cette rencontre avec les parlementaires des deux bords, et l’opposition le sait bien, cette visite sonne la fin de la conflictualité postélectorale qui a mis en mal, durant plus de trois ans, les relations entre le Gabon et son ancienne puissance colonisatrice. Un retour à la normalité qui embarrasse l’opposition, même si cette dernière s’efforce d’emprunter une mine sereine, croyant encore à des possibles sanctions contre le régime gabonais. Surtout avec l’invitation faite par Emmanuel Macron à son homologue gabonais, Ali Bongo  Ondimba de prendre part au prochain sommet France-Afrique qui se tiendra en juin prochain. 

Avec ce retour à la normale, la France qui semble avoir pris la mesure de la réalité politique en cours au Gabon, emboîte ainsi le pas à l’Union européenne, qui au terme de la reprise du dialogue avec le Gabon en novembre dernier, a fait le choix de la réconciliation et de la détente avec le pays d’Ali Bongo Ondimba. Après la brouille d’il y a trois ans, c’est donc désormais le retour à la normalisation entre l’Europe et le Gabon, l’élection présidentielle étant désormais loin derrière.  

CNN

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