Boudé depuis samedi par le désormais ancien ministre des Infrastructures et des Travaux Publics, Arnaud Calixte Engandji, suite au réaménagement du gouvernement Julien Nkoghe Bekalé vendredi dernier, c’est finalement par un autre ancien ministre en laisse, Mathias Otounga  Ossibadjouo, que sera dirigé le ministère de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires. C’est en tout cas la solution trouvée ce dimanche 06 octobre 2019 en soirée par le chef du gouvernement. 

Signe certainement d’un mécontentement perceptible d’Arnaud Calixte Endgandji Alandji, d’avoir été délesté de son juteux ministère des Travaux Publics, surtout au moment où il avait multiplié des descentes sur le terrain, cette bouderie est néanmoins une grande surprise qui prend même de court, le président Ali Bongo Ondimba et son Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé. Quelles raisons pourraient avoir poussé Arnaud Engandji à refuser catégoriquement un poste ministériel à lui confié par le président de la République, dont il est pourtant l’un des soutiens inconditionnels ? Serait-ce le signe des désaccords au sein des jeunes soutenant le président Bongo? Ou le boude-t-il simplement parce que le sachant à compétence discutable comme on l’entend dire çà et là? Et pourquoi a-t-on jugé si important de le remplacer par Mathias Otounga Ossibadjouo, pourtant un ancien ministre laissé en rade? Et de surcroit, natif lui aussi du département de la Sébé-Brikolo à Okondja? Est-ce un rappel de l’expérience, ou simplement un remplacement régional? Bref, quelles que soient les raisons ou explications qui pourront être évoquées pour justifier ou tenter de minimiser la portée de la décision d’Engandji, les soupçons de conflits internes ne pourront certainement pas manquer de resurgir chez les détracteurs du pouvoir, qui y verront là, le signe des nominations fantaisistes comme ils savent si bien le dénoncer. Car quoiqu’on dise, Arnaud  Claixte Engandji Alandji, loin d’avoir été un simple ministre comme les autres, est avant tout, un élément essentiel dans le cercle des soutiens du président Bongo. C’est la fausse note de ce nouveau jeu de chaises musicales à l’intérieur du gouvernement Julien Nkoghe Bekalé, le deuxième du genre en à peine deux mois seulement. 

CNN