[Gabon]S.O.S. de Grâce : le gouvernement en soutien à la petite de 13 ans.

Suite à l’alerte de détresse lancée par Grâce, la petite fille de 13 ans qui revendiquait son droit le plus absolu à l’éducation sur les antennes de gabonnews en fin de semaine, le gouvernement a décidé de prendre à bras-le-corps ce problème d’ordre social qui vient mettre en relief le mal vivre des Gabonais réduit au silence et partant, jette le discrédit sur la politique sociale prônée par Ali Bongo au cours de ce second septennat.
Orpheline de père avec une jeune maman visiblement diminuée par les affres de la COVID-19 et la barbarie de la mairie qui arrache les marchandises des pauvres femmes qui ne cherchent que de quoi subvenir aux besoins de leur nombreuse famille, Grâce, la petite fille de 13 ans qui s’est retrouvée en difficulté pour apprendre cette année, a refusé de courtiser avec le manque de formation académique en criant sur les antennes de gabonnews l’indécence sociale dans laquelle elle se vautrait avec sa famille. «Je veux apprendre, je veux aller à l’école», peut-on retenir du cri d’alerte et d’alarme de la jeune fille.
Un cri qui semble t-il a eu un écho favorable auprès de la population d’abord qui a aussitôt manifesté une chaîne de solidarité envers la petite en lui apportant des dons de divers natures, et d’autre part, le gouvernement avec l’entrée en scène jusque-là de deux ministres seulement. Anicet Mboumbou miyakou via son conseiller économique et financier Taty Mavoungou fut le premier à faire un geste altruiste à l’égard de la jeune compatriote. Geste qui sera par ailleurs rehaussé par l’apport du ministre délégué aux eaux et forets, Mve Ellah Charles, qui lui s’est engagé à octroyer une modeste bourse d’étude à la jeune fille durant la période scolaire.
Un acte certes généreux de sa part, mais qui rencontre tout de même un obstacle, celui de l’inscription de Grâce dans un établissement public qui n’a pas encore été résolu. On comprend donc que la petite n’est pas encore sortie de l’auberge. Elle croupit toujours sous l’emprise de ce dont elle se bat à refuser. C’est-à-dire, ne pas apprendre cette année.
Toute chose qui devrait interpeller à leur tour le ministre en charge de l’éducation nationale pour permettre à Grâce et à sa sœur de pouvoir apprendre dans les meilleures conditions, le ministre des Affaires sociales pour une prise en charge sociale de la famille savamment molestée par la crise économique engendrée par la COVID-19, le ministre de la fonction publique pour permettre à la maman des orphelines de trouver un petit emploi selon sa qualification. Toute chose qui permettrait à cette famille de rompre avec la chaîne de solidarité qui disons-le ne sera pas pérenne. « Au secours ! Je veux travailler », a renchéri la maman de Grâce suite à la détresse de sa fille, interpellant maladroitement et avec les larmes aux yeux, la première dame gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.
Par ailleurs, envisager de trouver un logement à cette jeune famille pleine d’espoir ne coûte pratiquement rien à l’État et à nos autorités qui sont ce d’autant plus toutes propriétaires immobiliers des bâtiments pratiquement inhabités avec gardien. Trois ou cinq ans de logement, ce n’est rien quand on est épris de compassion dans un environnement où la crise sanitaire et économique frappent toutes deux les populations de plein fouet.
Toutefois, cet acte héroïque et de bravoure de la part de cette jeune fille aura réussit à sortir elle et sa famille de ce carcan de misère dans lequel elles croupissent début belle lurette et mettre à nue les insuffisances de la gestion sociale du pouvoir en place pourtant décriée par l’exécutif.
Justin Mbatchi