La 3e édition Gabon Wood Show fixée du 26 au 27 juin prochain, promet d’afficher les tendances lourdes du secteur bois au Gabon. Au niveau du visitorat, les organisateurs tablent sur 1500 participants professionnels étrangers et environ 3 000 visiteurs nationaux. C’est un salon qui va surtout traduire la bonne santé actuelle de l’industrie de la transformation du bois qui a atteint la troisième transformation, un vœu si cher au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba depuis 2009.

Gabon Wood Show, le salon international du bois au Gabon intervient à un moment où ce secteur enregistre une plus grande dimension au niveau qualitatif et quantitatif de ses actifs. Et c’est de bonne guère si l’économie forestière veut accroître sa participation au sein du Produit Intérieur brut du pays (PIB). Celle-ci représente actuellement 10 % du PIB, soit un CA annuel de 500 milliards, une contribution que Lee White, Ministre des Eaux et Forêts veut porter autour de 3 000 milliards dans les prochaines années.

C’est dire que le secteur du bois ne manque plus d’ambition au Gabon, « il est devenu le plus grand employeur après la fonction publique », a souligné le Ministre des Eaux et Forêts. Ce potentiel sectoriel va inévitablement atteindre d’autres sommets avec le projet de plantations qu’envisage la tutelle dans un proche à venir. Il s’agira notamment de planter 200 000 ha de bois à croissance rapide sur les cinq (5) prochaines années, pour un investissement qui permettra de créer entre 15 000 et 20 000 emplois. Cette vision sectorielle du Ministre Lee White solide comme un Kévazingo, va principalement permettre une  pérennisation des forêts gabonaises, et de booster l’industrie du bois au niveau national. Et pour cause, « ceci permettra de multiplier par 5 la production du bois », a-t-il précisé.

On parle bien entendu d’une démarche qui nivellera vers le bas les prix des bois traditionnels tout en valorisant les essences rares à l’instar du Kévazingo, objet de toutes les convoitises au niveau international. L’idée de la tutelle consiste à recourir dans ce cadre, à des combinaisons d’essences afin d’accroître sans compromettre l’avenir des forêts les actifs de l’industrie du bois au Gabon. Et cela s’appelle, le développement durable.

Dans cette perspective, l’industrie locale du bois est encore en quête de nouveaux investisseurs. Un besoin qui ne peut être satisfait qu’à travers un salon comme Gabon Wood Show dont le Directeur régional, Hussein Kamal, affirme que plusieurs contrats ont été signés dans ce sens avec de grands consortiums notamment asiatiques pour l’atteinte de cet objectif majeur.

L’industrie bois gabonais y est préparée pour relever tous les défis qui se présenteront à elle. Dans ce sillage, outre la disponibilité « quasi permanente de la matière première », elle dispose surtout d’une puissance de production qui n’a jamais tournée à plein régime. De 30% de capacité industrielle utilisée, on est parvenu avec la nouvelle vision à plus près de 70% de puissance utilisable.

Au regard d’une telle puissance industrielle installée, le Gabon a d’ailleurs commencé à importer du bois des autres pays de la sous-région avant de le réexporter en produits dérivés finis. La troisième édition du salon Gabon Wood Show se veut être par ricochet, une vitrine pour promouvoir l’excellence de l’industrie du bois au Gabon qui en est aujourd’hui au stade de la troisième transformation : meubles de toute nature, portes, fenêtres, parquets. Autant d’avancées qui seront exposées lors de la 3e édition de Gabon Wood Show, fixée du 26 au 27 juin pour accueillir environ 4 500 visiteurs dont 1500 visiteurs professionnels.
                                                                         Alain Michel Mbinah