[Gabon]Social : Madeleine Berre fustige une grève vide de sens.
Réagissant à l’annonce d’une grève imminente des partenaires sociaux dès ce mercredi matin, le Ministre de la Fonction Publique Madeleine Berre considère que cette grève est étonnante en raison de ses motivations qui ne sont pas crédibles.
C’est à la suite d’une conférence de presse organisée ce mardi 21 janvier 2020, que le Ministre de la Fonction Publique Madeleine Berre a exprimé son étonnement face à l’annonce d’un préavis de grève des partenaires sociaux dès ce mercredi prochain.
Selon le Ministre de la Fonction Publique, pour le mieux qu’on puisse dire diarrhéique, n’est pas nécessaire eu égard aux réformes édictées par le Forum qui sont toujours en phase de rédaction finale et donc, pas encore adoptées.
Les partenaires d’un jour, sont-ils soudainement devenus à nouveau des rivaux alors même que le bébé n’as pas encore émis son premier soupire ?
C’est une question qui a tout son pesant d’or, car comment comprendre qu’à peine présentée au gouvernement pour appréciation, que les partenaires sociaux souhaitent déjà l’application immédiate desdites réformes sans attendre que celles-ci soient consignées et validées par le Parlement afin de leur donner le caractère institutionnel tant recherché.
Pourtant, un bon nombre d’observateurs dont la presse locale, n’a pas manqué le bon état d’esprit qui animé les discutions autour de ces réformes et qui a permis de comprendre que le gouvernement au même titre que les partenaires sociaux partageaient les mêmes enjeux de la réforme notamment sur le fait qu’il puisse exister désormais plusieurs formes de contrats qui seront mis à la disposition des entreprises afin de leur permettre de recruter en dehors du CDD et CDI.
Les partenaires sociaux qui attendent depuis 2014 cette réforme, ont-ils brusquement eux le mal du temps ? Peut-être pas. Car ce qui ne dit pas son nom aujourd’hui et qui rend cette grève annoncée moins crédible, c’est que les partenaires sociaux sont divisés sur la question avec notamment un bord constitué de la majorité écrasante des syndiqués et qui soupçonne leur chefferie respective d’avoir pactisé pour donner du temps au gouvernement.
Même si dans ce cadre, on n’a pas besoin de leur faire un dessin qu’il faut effectivement du temps pour mettre en musique toutes les réformes annoncées pêle-mêle lors des discutions du Forum.
C’est dire que la grève de ce mercredi matin ne tombe pas à point nommé, car elle est tout simplement infondée en s’appuyant sur des idées reçues et non sur des objectivités du moment. Par exemple, qu’on parle de réformes qui doivent s’adapter à plusieurs secteurs et qu’il faille encore étudier leur applicabilité dans un contexte de marasme économique.
Alain Michel Mbinah