[Gabon]Société civile:quatre membres de la société civile incriminent le fils du président gabonais.
C’est à croire que rien n’arrête plus la société civile gabonaise, qui, au-delà du simple fait des revendications syndicales, veut jouer un rôle de régulateur de la société. Et cette fois-ci, elle fait la morale à l’opération scorpion qui ne s’est toujours pas intéressé à la prétendue voiture transportant les fonds dans la nuit du 07 janvier dernier et arrêtée à Rio par les éléments de la gendarmerie nationale . Le silence qui prévaut à ce sujet, a été dénoncé ce mardi 14 janvier 2020, lors d’une conférence de presse organisée à Angondjé par Jean Rémi Yama, Marcel Libama, George Mpaga pour ne citer que ceux-là.
Au nombre de quatre, ces membres de la société civile ont souhaité livré ce jour aux hommes de média, leur version des faits et indiquent être en possession de bien d’autres preuves accablantes contre l’actuel coordonnateur des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Ondimba.
Ainsi, selon ces quatre figures du milieu syndical gabonais, la voiture arrêtée au niveau de Rio dans la nuit du 07 janvier dernier et transportant les fonds, opérait sur ordre de Noureddin Bongo Ondimba. À cette lumière, Jean Rémi Yama, Marcel Libama (tous deux membre de Dynamique Unitaire.) et George Mpaga du ROLBGb ont décidé de porter plainte à l’actuel coordonnateur des affaires présidentielles.
« La société civile est un contre pouvoir, en ce sens qu’elle peut influencer toutes les institutions de la République », a indiqué Jean Rémi Yama tout en précisant que l’enrichissement illicite et la corruption étaient deux fléaux actuellement combattus par le Chef de l’État et le Gouvernement gabonais.
Aussi se demandent-ils, comment un événement de nature publique comme celui-là, peut-il être passé sous silence et traité de fake-news par le porte-parole de la présidence ?
Face à ce silence, le groupe des quatre, indique de détenir d’autres éléments pouvant incriminer le coordonnateur des affaires présidentielles. « L’hôtel Nomad de Libreville a été construit dans le cadre de la coupe d’Afrique des Nations 2012. Et demandez-vous pourquoi il est actuellement le bien de Noureddin Bongo ? » , a confié Marcel Libama, reconnu pour ses virulences.
Ce qui est convenu d’appeler le groupe des quatre, a décidé de s’attaquer à la première institution du pays comme pour montrer le caractère fondé de leur démarche. Eux qui ont été parmi les pionniers de la lutte contre l’enrichissement illicite dans ce pays. « Nous sommes parmi les initiateurs qui ont mis en place, la stratégie de lutte contre la corruption », a renchéri Marcel Libama.
Les quatre dont on espère ne pas faire usage de chantage à toute fin d’enrichissement sans cause également, sait à quoi s’attendre et sont visiblement prêts à aller jusqu’au bout de leur démarche.
« Nous ne dénonçons pas seulement les détournements de fonds, mais aussi les complicités. Nous devons sortir de l’omerta », souligne George Mpaga qui indique au passage porter également cette affaire auprès des organisations internationales, si et seulement si, un membre du groupe arrivait à subir des pressions de nature à mettre en danger leurs personnes physiques et morales.
En réplique, le coordonnateur des affaires présidentielles vient également de porter plainte contre les quatre mousquetaires selon l’information reçu par notre rédaction. Ce qui porte à croire que cette affaire se jouera en duel devant les tribunaux gabonais.
AMM