[Gabon]Société : déchéance programmée !
Après la dépénalisation de l’adultère et de l’homosexualité, on est en droit de se demander, que reste-t-il encore de la morale dans la société gabonaise ? Sur quel socle repose-t-elle désormais, cette société ? Et quelles valeurs encadrent encore la composante familiale au Gabon ?
Les uns après les autres, les verrous d’une société jusque-là respectueuse des valeurs traditionnelles, de ses us et coutumes et de son inconscient collectif sautent depuis quelque temps au Gabon. Tout cela au nom d’une modernité débridée, inspirée par la vision parfois trop centriste occidentale. Une vision répandue au mépris de la diversité culturelle dont la richesse contribue pourtant à donner du sens à l’humanité.
Sauf que l’assimilation à pas forcés de cette vision centriste et hégémonique occidentale, qui passe par un chantage accru auprès des dirigeants des pays en développement comme c’est le cas en Afrique, finira, à terme, de dépouiller les peuples du continent, de la substance et du tropisme culturel qui les fonde comme tels.
Et le symbole notoire de cette politique acculturaliste occidentaliste à tour de bras est sans doute le Gabon, qui devient en Afrique centrale, le seul pays jusqu’ici à avoir autorisé l’adultère et l’homosexualité, détruisant ainsi la sacralité du mariage et le sens qu’on pouvait encore accorder à la cellule familiale. Tout ceci en pleine lutte contre le Coronavirus.
Quoi que les autorités locales, visiblement embarrassées par l’adoption au forceps de cet exotisme culturel et destructeur de la société, justifient leur passage en force par la liberté de l’orientation sexuelle de chacun, les actes posés par le Parlement au nom de sa carte politique du parti démocratique gabonais au pouvoir, s’inscrivent dans une logique délibérée de sabotage, mieux de déchéance programmée de la morale collective du pays. Un pays qui, visiblement ne repose plus sur aucune base, toutes les digues morales étant en train de s’effondrer au nom des appétits morbides d’une minorité au pouvoir, décidée à satisfaire les clauses des contrats sectaires, quitte à entraîner pour cela le pays dans un abîme moral sans précédent.
Car, exemple d’une mondanité importée à coups de fouet, le Gabon est désormais le seul pays de la sous-région à avoir renié publiquement ses fondements moraux dans cette entreprise de néocolonialisme par le sexe, pour des besoins de cosmétique politique à l’étranger. Après des siècles de traite négrière et de colonisation d’un continent dépouillé, déstructuré jusqu’à la moelle épinière, comme dans la dialectique du maître et de l’esclave, voilà le Gabon, pays soit dit indépendant, prêt à se faire tracter et ballotter au gré du vent du colonisateur, et ce, quel qu’en soit le prix à pays dans ce renoncement à soi-même. Comme le disait Sembène Ousmane, les vrais esclaves ce ne sont pas ceux qui sont enchaînés physiquement, mais ceux qui acceptent moralement de l’être.
CNN