[Gabon]Société : Renforcement des capacités au mécanisme d’alerte rapide en Afrique

Le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique Centrale a organisé les 18 et 19 novembre 2019, un atelier de renforcement des capacités sur le mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique Centrale (Marac) pour l’intégration des droits de l’homme dans les activités de prévention et d’alerte précoce.

Cet atelier, qui a profité à plusieurs acteurs de la société civile gabonaise, visait à assurer l’intégration de la dimension droits de l’homme dans les politiques et les méthodes de travail du Marac, en dotant ces derniers d’outils nécessaires permettant de renforcer leurs capacités sur les droits de l’homme et le droit international humanitaire.

Parlant du Marac, il s’agit d’un organe technique de l’architecture de la paix de la communauté des États de l’Afrique centrale. Il est chargé d’informer et d’alerter les instances décisionnelles sur les risques de crise et leur permettre aux fins de prévention, de gestion et de résolution des crises.

Il met en œuvre le système d’alerte précoce de la sous-région par la collecte et l’analyse des données relatives aux causes et aux risques de conflit à court ou long terme. En tant que mécanisme d’alerte rapide, de surveillance, de prévention des crises et des conflits au sein de la CEEAC, le Mrac fait partie intégrante du système continental d’alerte précoce avec lequel il interagit.

Comment fonctionne-t-il ?

Selon le règlement intérieur, le Marac, dans le cadre de ses activités, assure la collecte et la gestion des informations fournies spontanément ou sa demande par les États membres, les organisations internationales, les organisations non-gouvernementales (ONG), les experts indépendants, les institutions, académies et les instituts de recherche.

Les bureaux collectent des données consignées sur des indicateurs qui produisent un impact sur la paix et la stabilité de la sécurité de la zone d’observation et de surveillance de la sous-région. Sous la supervision du Secrétaire Général adjoint chargé des questions de paix, de sécurité et de stabilité de la CEEAC, le Marac, prépare à l’attention du président en exercice, des rapports mensuels et circonstanciés sur la situation politique, sociale, militaire,  économique, sanitaire, climatique susceptible d’avoir un impact direct ou indirect sur la stabilité de la communauté.

Au moment où la sous-région Afrique centrale connaît des défis sécuritaires liés aux changements constitutionnels, à la montée du terrorisme et des velléités sécessionnistes, le rôle du Marac, en tant que mécanisme d’alerte et de prévention des crises, est plus que critique. Ses analyses et stratégies, pour être pertinentes et utiles, doivent intégrer la dimension Droits de l’Homme en tant que composante fondamentale de la prévention et de la résolution des crises.

Le présent séminaire qui s’est achevé sur une note de recommandations parmi lesquelles la corruption, un pays comme le Gabon est d’ailleurs en alerte sur ce sujet, permettra donc à renforcer les capacités des membres du Marac pour l’intégration de la dimension droits de l’homme dans ses politiques et méthodes de travail.

Alain Michel Mbinah

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