Les petits restaurants improvisés aux abords des rues et des grandes administrations, est devenue une image quotidienne pour de nombreux citoyens abonnés à ces endroits qui exercent dans bien des cas, dans des conditions d’hygiène déplorables. C’est dans ce cadre, que notre rédaction à rencontré la Directrice Générale de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire  (AGASA), pour faire un état des lieux de ce phénomène urbain.

L’alimentation de rue est devenue un mode de consommation croissant à travers le Gabon, d’où les inquiétudes inhérentes à cette activité qui a la particularité d’être développée dans des endroits impropres à la consommation.

Selon Maéva Alia BONGO ONDIMBA, il était urgent de reconsidérer les réalités de ce secteur qui impacte dans une certaine mesure la santé publique avec une campagne de sensibilisation au profit des acteurs de ce type de commerce. « La campagne dont nous avons lancé dénommé (mangeons dehors, mangeons propre.), visait à encadrer les acteurs afin de mieux préserver la santé des citoyens qui sont nombreux à s’alimenter dans ces commerces de rue », a soutenu la Directrice Générale de l’AGASA, Maéva Alia BONGO ONDIMBA.

Selon la patronne de l’Agence Gabonaise de Sécurité Alimentaire, c’est environ 1500 acteurs de la petite restauration qui ont été touchés par cette campagne de sensibilisation et de formation aux bonnes pratiques. Cette vision de l’agence, revêt deux importances toutes particulières. D’abord, elle vise dans un premier temps à renforcer les capacités des restaurateurs aussi bien dans l’entretien des lieux, la préparation des plats, que dans la conservation des produits.  Ensuite, la démarche pédagogique et de mise à niveau sectorielle conduite techniquement par l’AGASA, va permettre inéluctablement à formaliser plusieurs de ces commerces qui ont toujours échappé aux mailles de la loi avec l’allocation d’un agrément technique. Toute chose qui va concourir à l’amélioration de leur qualité de service au grand bonheur de nombreux consommateurs de ces petits restaurants improvisés.

On parle bien entendu d’une campagne, selon la Directrice de l’AGASA qui n’est pas de nature à remettre en cause le travail des agents municipaux. Mais au contraire : « Nous allons uniquement nous focaliser sur notre domaine, c’est-à-dire, la santé du consommateur en faisant de la veille sanitaire. Avec ce programme, nous sommes complémentaires aux interventions des agents de la mairie », a tenu à clarifier la DG de l’AGASA tout en indiquant que cette campagne de sensibilisation qui a profité aux trois grandes communes de la capitale (Libreville, Owendo et Akanda), va s’élargir aux autres provinces du pays. Sachant que pour la commune de N’toum, ce n’est plus qu’une question de jours, puis que l’Agence vient d’ouvrir un bureau dans cette localité qui va également couvrir Kango. L’engouement suscité autour de ce programme, fait qu’il y a aujourd’hui à Libreville près de 1000 nouveaux demandeurs.

                                                                      Alain Michel Mbinah