Les musulmans du Gabon ont célébré la Tabaski ou l’Aïd al-Adha (fête du sacrifice) ce 09 juillet malgré la crise économique qui secoue le pays et le monde depuis le début du conflit  Russo-Ukrainienne. À Libreville, les préparatifs se sont déroulés comme toujours, notamment au marché aux bestiaux.

La crise alimentaire actuelle au Gabon n’a pas empêché le déroulement des festivités de la Tabaski, célébrée ce samedi par la communauté musulmane. La veille, les marchés aux bestiaux grouillaient de monde. Ces derniers ont été marqués d’une intense activité commerciale. Les préparatifs allaient bon train.

« Ils se préparent comme chaque année, ils sont confiants. Il y a la fête et on va bien fêter. C’est la fête de l’islam, nous allons bien la fêter et il n’y a pas de souci. On a des moutons qui sont venus, on les a déchargés, le service d’élevage les a contrôlés et ils sont en très bonne santé. », s’est exprimé Aziz Boungué, commerçant de moutons au marché mont Bouet.

Malgré la hausse des prix dans le pays, l’on n’a pas dérogé à la règle du partage, comme recommandé par les cinq piliers de l’islam. Un moment de partage et de communion entre musulmans, mais aussi avec les autres religions.

« Le mouton si on l’égorge, tu ne dois pas le garder à la maison pour toi seul. On partage avec les gens qui n’ont pas la possibilité de payer, tu dois le partager à droite à gauche. La fête n’est pas dans les trucs de la politique, ça ne regarde pas la politique. Ça fait partie des piliers de l’islam. », rappelle Koffi Ndoumbia, fidèle musulman.

Une célébration qui a lieu, alors que plusieurs pays à travers le monde sont frappés par l’attaque de la Russie en Ukraine. Une situation plus qu’embêtante quand on sait que pour cette période de réjouissance, le prix du mouton a doublé voir triplé contrairement à l’année dernière.

NVONO Alfrevy.