Plusieurs questions d’intérêt commun ont été au centre d’une importante réunion de travail entre le Ministre des Transports & de l’Habitat Léon Armel Bounda Balonzi, et le maire de Libreville, Léandre Nzue ce vendredi 27 mars 2020. Les deux républicains sont notamment convaincus que certains problèmes d’ordre urbain à l’instar des voiries, les transports et l’accession au foncier, ne peuvent trouver des réponses qu’à travers une démarche solidaire de leurs moyens humains et techniques.

Dans son discours à la nation à l’occasion des fêtes de fin d’année, le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, avait été on ne peu plus clair face aux questions de développement qui exigeaient à l’avenir des résultats concret.

Seulement, ce discours réfondateur de la vision de développement intervient à un moment où le pays manque à suffisance des liquidés pour porter sa politique socio-économique. Il appartient désormais aux différents managers de redoubler d’innovation, pour faire avancer leur feuille de route face au regard avertis du Chef de l’État.

Dans cette perspective, le Ministre des Travaux Publics, des Transports, de l’Habitat et du Tourisme, Léon Armel Bounda Balonzi, multiplie les contacts et les réunions pour arrimer les départements dont il a la charge à la relance de leurs activités. Ce vendredi 27 mars 2020, il était question pour le Ministre gabonais de s’entretenir avec le maire de Libreville Léandre Nzue.

Sur la table des échanges, plusieurs questions d’intérêt commun à l’instar des nids de poules qui rendent difficile toute circulation dans la capitale plus particulière au niveau de plusieurs routes secondaires. Les deux républicains portent d’ailleurs un même regard à cette contrainte, qui ne facilite pas une bonne fluidité des transports urbains dans Libreville. « Un simple nid de poule peut être à l’origine d’un accident grave en pertes humaines », a précisé le Ministre lequel, pour en finir avec ce phénomène à l’origine de la dégradation précoce des routes est sur le point de lancer un vaste programme « zéro nids de poules» à travers Libreville. 

Par ailleurs, cette question étant transversale avec certaines prérogatives de la mairie Centrale, c’est à juste titre que la tutelle souhaite avoir le concours du premier citoyen de la ville. « Nous sommes tout à fait disposés à travailler avec vous. Les engins que nous avons sont opérationnels », a rassuré pour sa part le Maire Léandre Nzue.

Le combat contre les nids de poules et la détérioration des voiries de Libreville, sont à l’avenir dans le viseur des deux républicains qui ont décidé d’avancer ensemble dans le cadre d’une TASK Force.

Dans ce même domaine des transports, les deux hommes d’État ont aussi abordé l’épineuse question du monopole des étrangers dans le transport urbain via les grands et petits taxis. Une situation à l’origine d’un certain désordre antirépublicain, que les deux managers veulent combattre au nom de l’employabilité des jeunes gabonais. Et quoi que l’on dise, on parle bien entendu d’un secteur d’activité très peu ouvert aux étrangers dans les pays voisins au Gabon. Il est donc légitime pour les autorités gabonaises de reprendre la main, sur un tel secteur stratégique pour le pays.

Suivant cet entendement, la mairie de Libreville est déjà avancée sur la question puisqu’elle affirme avoir mis en place certaines mesures visant à ouvrir davantage ce secteur de transport urbain à la jeunesse gabonaise. Il s’agit entre autres : de l’ouverture d’un guichet unique, pour faciliter le traitement des dossiers et d’une réduction d’environ 50 % de la fiscalité y afférente. En clair, « le Gabon se construira avec les Gabonais » a renchérit le ministre des Transports.

Au niveau du transport aérien, le Gabon a acquis depuis quelques années un radar qui n’a pas toujours trouvé un emplacement pour sa mise en fonction. Léon Armel Bounda Balonzi, veut accélérer le processus avec le soutien de la mairie. D’autant, que le Gabon est le seul pays membre de l’ASECNA, qui n’a pas encore rendu opérationnel son radar. Les agents du Ministère des Transports et ceux de la mairie, vont être à pied d’œuvre dans les prochains jours, pour que ce radar soit fixé. Le site est déjà connu, juste derrière le KFC de l’aéroport. Il restera à obtenir les autorisations requises auprès de l’ANUTTC, pour un dossier que les équipes de la tutelle lui ont transmis depuis début février.

Le secteur de la promotion immobilière n’était pas en reste de cette réunion de travail entre Armel Bounda et Léandre Nzue. Et pour cause, la mairie de Libreville étant équipée en engins BTP, le ministre de l’Habitat veut aussi ouvrir un autre grand chantier qui concerne la viabilisation des parcelles, car indique-t-il « l’accession au foncier, constitue un des freins de la promotion du logement social dans notre pays. Nous allons avec l’aide du génie militaire et la mairie de Libreville, viabiliser des terrains qui seront vendus aux populations à des conditions avantageuses », a expliqué le ministre, qui note cependant la nécessité d’avoir dans ce domaine de la construction l’accompagnement d’un grand laboratoire d’études pour soutenir l’acte de bâtir dans le pays.

Cette structure pourrait notamment s’avérer un véritable arbitre pour museler la non-qualité, qui est légion dans ce domaine. En témoigne la production des agglos par des opérateurs peu sensibles aux enjeux de la qualité des constructions. Plusieurs nouvelles constructions dans la capitale présentent des fissurations, qui n’échappent pas au regard des passants. Il ne serait pas étonnant de voir les équipes techniques de la mairie de Libreville, s’attaquer à ce volet dans les prochains jours.

Ce domaine de la construction, pourrait enregistrer une nouvelle faisabilité avec l’actuel ministre de l’Habitat, qui veut aussi promouvoir les matériaux locaux pour développer l’ambitieux programme des logements sociaux si cher au Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.   

AM