Libreville a vécu, ce lundi 24 novembre 2025, une nouvelle séquence diplomatique marquante autour des enjeux environnementaux, au lendemain des engagements pris lors de la COP30 de Belém. En marge de la visite du président français Emmanuel Macron, acteurs institutionnels, experts scientifiques et responsables d’ONG se sont réunis à Libreville pour poursuivre les discussions autour du programme One Forest Vision, une initiative stratégique destinée à renforcer la préservation des grands bassins forestiers mondiaux.
Depuis plusieurs années, le Gabon s’impose comme l’un des porte-voix majeurs de la protection des forêts tropicales. Dans un contexte où les États forestiers reviennent au centre des débats climatiques, le pays entend consolider sa position de modèle écologique, avec ses forêts denses, sa biodiversité exceptionnelle et ses politiques de conservation souvent saluées à l’international. Les discussions tenues à Libreville poursuivent cette dynamique, en mettant l’accent sur la convergence entre diplomatie climatique, innovation scientifique et gouvernance durable.
Au cœur des échanges, le programme One Forest Vision occupe une place centrale. Cette initiative se concentre sur la coopération entre les principaux bassins forestiers de la planète : le bassin du Congo, l’Amazonie et les forêts d’Asie du Sud-Est. Selon les experts présents à Libreville, l’objectif n’est plus seulement de protéger les forêts, mais de développer des stratégies communes basées sur la recherche scientifique, la surveillance satellitaire, la mesure de la biomasse carbone et la comparaison des modèles de conservation. Le Gabon, avec son expérience dans la gestion durable de ses espaces protégés, est appelé à y jouer un rôle de leadership.
Les travaux ont également mis en lumière l’importance de relier ces programmes scientifiques à des mécanismes économiques concrets. Des experts forestiers présents lors des panels ont rappelé que la valeur écologique des forêts doit désormais se traduire par des opportunités de développement pour les populations locales, notamment via des programmes de formation, des emplois verts et des projets de financement carbone. Les équipes scientifiques gabonaises, en lien avec les partenaires internationaux, travaillent déjà sur de vastes parcelles forestières pour analyser la biomasse, étudier les écosystèmes et renforcer la compréhension des cycles de carbone.
Le président français Emmanuel Macron, dans une allocution adressée aux partenaires présents, a souligné que le succès de One Forest Vision repose sur la capacité des pays forestiers à unir leurs forces. Pour Paris, le Gabon représente un allié stratégique dans cette ambition, tant pour la qualité de ses données environnementales que pour sa stabilité politique sur les questions climatiques. Le chef de l’État gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a, pour sa part, réaffirmé l’engagement du pays à maintenir des politiques exemplaires en matière de conservation.
La rencontre de Libreville marque ainsi une étape supplémentaire dans la consolidation d’un réseau international de coopération environnementale. Alors que le monde cherche des solutions urgentes contre le réchauffement climatique, le Gabon s’affirme une fois de plus comme un acteur incontournable, déterminé à porter la voix des forêts au plus haut niveau.
