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Édito : Gouvernance publique, l’heure de la responsabilité a sonné

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Le Conseil des ministres du 8 septembre 2025 a marqué un tournant en plaçant la gouvernance au cœur des priorités nationales. Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a rappelé avec force que l’exemplarité et la discipline doivent guider l’action publique. Cette orientation, loin d’être symbolique, traduit la volonté de mettre fin à des pratiques qui fragilisaient depuis longtemps la crédibilité de l’État.

Le premier signal fort est celui de la transparence. En instaurant un suivi plus rigoureux des agents publics et en rappelant l’obligation de réserve, le gouvernement montre qu’il veut rompre avec l’impunité et la complaisance. Les réseaux sociaux ne peuvent plus être des espaces de dérives où des responsables publics bafouent la neutralité et l’éthique administrative. Le Conseil a insisté : tout manquement sera désormais sanctionné. Cela ouvre la voie à une administration plus respectueuse de ses devoirs, garante de sa dignité et de sa légitimité.

Au-delà de l’éthique, la gouvernance est aussi une question de performance. La décision d’interdire les maintiens abusifs en activité pour les agents ayant atteint la limite d’âge répond à une double exigence : le respect de la loi et le renouvellement des effectifs. Cette mesure, qui libérera des postes pour les jeunes compétents, traduit une volonté de justice générationnelle. Elle vient corriger une dérive où l’exception était devenue la règle. Elle permettra aussi à la fonction publique de s’adapter aux nouveaux besoins, en intégrant des profils stratégiques indispensables à la modernisation de l’administration.

Ces choix ne sont pas neutres. Ils traduisent une conception de l’État comme instance crédible, impartiale et au service du bien commun. La gouvernance n’est plus envisagée comme une rente ou un privilège, mais comme une responsabilité collective. Ce recentrage est d’autant plus crucial que le pays s’engage dans un nouveau cycle politique marqué par l’émergence de la Ve République. La crédibilité de cette République dépendra d’abord de la qualité de son administration.

Mais la gouvernance ne se décrète pas, elle se construit. L’annonce de conseils de discipline, la mise en place de mécanismes d’évaluation et l’application rigoureuse des sanctions devront être suivies d’effets. Le peuple gabonais attend des preuves concrètes que la réforme n’est pas un slogan, mais une réalité.

En définitive, ce Conseil a rappelé que la gouvernance est la clé de voûte de toute réforme. Sans discipline administrative, sans intégrité des agents publics, aucune politique ne pourra produire des résultats durables. En fixant ce cap, le Chef de l’État envoie un message clair : la République de demain sera celle de la responsabilité, ou elle ne sera pas.

 

Justin Mbatchi 

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