Le paysage institutionnel gabonais connaît une nouvelle évolution avec l’élection de Huguette Nyana Ekoume à la tête du Sénat, Chambre haute du Parlement. Élue ce 17 décembre à l’issue d’un scrutin organisé entre grands électeurs, elle succède à Paulette Missambo et devient la quatrième femme à présider cette institution stratégique de la République.
Cette élection intervient dans un contexte de recomposition progressive des institutions gabonaises, marqué par une volonté affirmée de renforcer la représentativité, la stabilité et la crédibilité de l’action publique. Après la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, le renouvellement du bureau du Sénat vient ainsi compléter l’architecture parlementaire et confirmer la continuité de l’État.
Au-delà de la portée institutionnelle, la désignation de Huguette Nyana Ekoume revêt une dimension symbolique forte. Elle rejoint en effet le cercle restreint des femmes ayant marqué l’histoire de la Chambre haute, après Rose Rogombé — ancienne Présidente de la République par intérim — Lucie Milebou Aubusson et la Présidente sortante Paulette Missambo. Cette continuité féminine à la tête du Sénat traduit une reconnaissance progressive du leadership des femmes dans les hautes sphères décisionnelles du pays.
Autre fait marquant, Huguette Nyana Ekoume devient, par son élection, la première autorité politique de la province de l’Ogooué-Ivindo. Une responsabilité qui confère à sa fonction une portée territoriale particulière, dans un pays où l’équilibre entre les provinces demeure un enjeu central de cohésion nationale. Cette représentation au sommet de l’État peut être perçue comme un signal d’inclusion et de reconnaissance des dynamiques locales dans la gouvernance nationale.
Le Sénat, en tant que Chambre de réflexion, joue un rôle essentiel dans l’examen des textes législatifs, la préservation des équilibres institutionnels et la consolidation de l’État de droit. À ce titre, la nouvelle Présidente est attendue sur sa capacité à garantir la sérénité des débats, la rigueur institutionnelle et le respect des principes républicains, dans un contexte où les attentes citoyennes en matière de gouvernance demeurent élevées.
La recomposition du bureau du Sénat, désormais doté de nouveaux visages, ouvre ainsi une nouvelle séquence politique. Elle appelle à un travail collectif fondé sur le dialogue, la responsabilité et l’intérêt général. Les félicitations adressées à la nouvelle Présidente traduisent l’espoir placé dans sa capacité à incarner une institution forte, stable et respectée.
En accédant à la présidence du Sénat, Huguette Nyana Ekoume inscrit son nom dans l’histoire politique du Gabon. Son mandat s’ouvre sous le signe de la continuité institutionnelle, mais aussi de l’opportunité de renforcer le rôle du Parlement dans la construction d’un État plus équilibré, inclusif et attentif aux aspirations profondes de la nation gabonaise.













