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Gabon : la Poste SA sous haute pression — Gondjout exige un plan de relance d’ici fin décembre

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Libreville – face à la spirale descendante que traverse la société publique La Poste SA, le ministre de la Communication et des Médias, Paul‑Marie Gondjout, a lancé un ultimatum clair lors d’une réunion tenue le 21 novembre 2025 : présenter immédiatement et chiffré un plan de relance, faute de quoi l’État pourrait imposer des mesures drastiques.

Selon le ministre, la situation est jugée « insoutenable ». La Poste SA ne génère actuellement pas plus d’un milliard de francs CFA de recettes par an, alors que l’État lui injecte près de 7 milliards FCFA chaque exercice pour garantir son fonctionnement. « Pour une société dite anonyme, c’est une société faillie », a dénoncé M. Gondjout, à l’intention des agents réunis à Libreville.

Cette réunion de crise fait suite à une grève du personnel, que le ministre a vivement critiquée. « Si vous recevez de l’argent qui ne vient pas des revenus générés par votre société, vous ne pouvez pas revendiquer ce que vous recevez d’une aide qui vient d’ailleurs », a-t-il martelé.

L’enjeu est double : maintenir un service postal public indépendant tout en rétablissant l’équilibre budgétaire. Le ministre a exigé un plan d’action « clair, avec calendrier et résultats chiffrés », indiquant que l’État ne tolérera plus une structure à dominante subventionnée sans transformation.

Pour le Gabon, la situation de la Poste SA illustre un défi récurrent : celui de la gestion des entreprises publiques et de leur contribution à la souveraineté économique nationale. Dans un contexte de diversification de l’économie, l’efficacité et la rentabilité des structures étatiques deviennent des indicateurs majeurs. L’institution postale, historiquement symbole de distribution et d’accès territorial, voit désormais son modèle remis en question.

Du côté des agents et syndicats, la réaction reste prudente. Certains responsables ont évoqué des « engagements antérieurs non respectés » et réclament « un accompagnement social sérieux » en cas de redéploiement. Le ministre a néanmoins prévenu que « le temps des constats est révolu », et que l’on entre désormais dans l’ère des résultats.

À court terme, la direction générale de la Poste SA devra présenter :

  • une réduction de la dépendance aux subventions,
  • la relance des services payants et stratégiques,
  • la modernisation de l’outil-postal,
  • une politique rigoureuse d’absentéisme et de rendement.

En conclusion, le message est limpide : la Poste SA doit se transformer — et vite. Le Gabon attend des actes visibles. Si ce plan de relance ne se matérialise pas, l’État devra envisager des réformes structurelles, voire un changement de modèle. Pour les usagers, il s’agit de préserver un service public majeur. Pour l’économie nationale, c’est l’occasion de prouver que la gestion publique peut aussi être efficiente.

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