Candidate du Parti Démocratique Gabonais (PDG) à la mairie de Medouneu, Davila Obone Messi incarne une nouvelle génération de leaders politiques. Féministe et engagée, elle se présente avec la volonté de donner une voix forte aux femmes et aux jeunes de sa localité. Dans cet entretien exclusif accordé à Gabon Quotidien, elle revient sur les motivations de sa candidature, les défis prioritaires pour Medouneu et son message à l’endroit des électeurs.
Gabon Quotidien : Qu’est-ce qui vous a conduite à poser votre candidature à la mairie de Medouneu ?
Davila Obone Messi : C’est un long chemin qui m’a conduite ici. Je suis féministe, et pendant longtemps, on a pensé que le rôle des femmes se limitait à porter le pagne et à assister les hommes. Née dans une contrée où la politique était perçue comme un vampirisme, j’ai décidé qu’il n’y aurait plus jamais de « chaise vide » pour les femmes, aussi bien dans la sphère politique que sociale. C’est pourquoi je me présente aujourd’hui : pour porter haut la voix des femmes et des jeunes. Car oui, les femmes peuvent faire, et parfois mieux que les hommes.
GQ : Comment décririez-vous votre engagement pour Medouneu ?
DOM : Mon engagement est sincère. J’aime profondément ma localité. Depuis mon jeune âge, j’ai toujours contribué à son essor, que ce soit à travers des activités religieuses, associatives ou sportives.
GQ : Que représente pour vous le Parti Démocratique Gabonais dans cette démarche ?
DOM : Le Parti Démocratique Gabonais est dans l’R du temps : réconciliation, résilience, renaissance. C’est un parti qui croit en la jeunesse et en la femme. Il fait partie des rares à avoir respecté le code électoral, en garantissant la représentativité des hommes, des femmes et des jeunes. En me plaçant deuxième sur la liste, le parti a adressé un message fort : il fait confiance à la jeunesse. Je suis d’ailleurs la seule jeune sur cette liste, et cela me responsabilise davantage.
GQ : Quels sont, selon vous, les défis prioritaires pour Medouneu ?
DOM : Il y a de nombreux manquements dans notre localité. Nous attendons beaucoup de la loi sur la décentralisation : si elle devient pleinement effective, Medouneu pourrait devenir l’une des plus belles villes du Gabon. Nous avons des atouts touristiques considérables, mais aussi des défis comme l’état des routes. Avec un budget conséquent, nous pourrions concrétiser de nombreux projets.
GQ : Quel message souhaitez-vous adresser aux femmes et aux jeunes filles de Medouneu ?
DOM : Il faut oser. Trop longtemps, la femme medounoise a été spectatrice. Je veux encourager les jeunes filles à s’engager en politique et à ne plus la voir comme un mal. La politique n’est pas réservée aux hommes. Le président Brice Clotaire Oligui Nguema a montré son ouverture envers la jeunesse et les femmes. Il est temps pour nous de répondre à cet appel, avec audace et responsabilité.
GQ: Quel est votre dernier mot à l’endroit des électeurs de Medouneu ?
DOM: Je demande aux populations de me faire confiance, de voter pour une candidate audacieuse, jeune et femme. Je veux être la candidate de toutes les générations. Les femmes savent gérer avec rigueur nos ménages ; pourquoi ne pas appliquer ce savoir-faire à la chose publique ? Ensemble, faisons de Medouneu une ville modèle.
Justin Mbatchi













