La délégation gabonaise présente aux 25ᵉ Jeux Olympiques des Sourds à Tokyo quitte la compétition avec un sentiment mêlé de déception et d’espoir. Engagé dans plusieurs disciplines, dont le taekwondo, le Gabon n’a malheureusement décroché aucune médaille. Mais au-delà du résultat brut, cette participation révèle des signes encourageants, notamment pour les jeunes talents qui effectuaient leur première grande sortie internationale.
Le début de la compétition laissait pourtant présager une issue plus favorable. Les deux taekwondoïstes gabonais avaient réussi à franchir leurs premiers combats, faisant preuve de combativité et d’un niveau technique reconnu par les encadreurs présents sur place. Pour la benjamine de l’équipe, sa victoire face à une athlète azérie a été saluée comme une performance majeure pour une première participation. Une progression significative qui démontre le potentiel de la relève gabonaise dans cette discipline exigeante.
Mais les choses se sont compliquées dès les tours suivants. La jeune athlète, est tombée face à une combattante turque plus expérimentée, une adversaire dotée d’un palmarès solide. Quant à son coéquipier, il a vu la victoire lui échapper à la dernière minute d’un combat pourtant équilibré. Un manque de concentration dans les dernières secondes a offert l’avantage à son adversaire, entraînant une défaite difficile à avaler pour l’ensemble de l’équipe.
Interrogé à chaud, l’entraîneur national a livré une analyse lucide : « Nous ne pouvons pas être satisfaits d’une défaite, mais nous sommes fiers du combat livré. Ils se sont battus. » Il a insisté sur le fait que la délégation ne repart pas les mains vides, mais avec une série d’enseignements indispensables pour préparer l’avenir. Pour lui, les athlètes ont démontré qu’ils étaient capables de rivaliser sur la scène mondiale, mais il faudra désormais renforcer la préparation mentale et physique, approfondir la stratégie et améliorer l’accompagnement logistique.
La compétition a également mis en lumière les conditions parfois difficiles dans lesquelles évoluent les sportifs souffrant de handicap auditif. En dépit de ces obstacles, les Gabonais ont fait preuve de courage et de détermination. Le défi consiste désormais à capitaliser sur cette expérience pour bâtir un encadrement plus solide, préparer les prochains rendez-vous internationaux et offrir à ces athlètes les ressources nécessaires à leur progression.
Bien que les Jeux se terminent sans podium, la délégation gabonaise revient avec une conviction renforcée : avec un travail continu, un soutien institutionnel accru et une préparation adaptée, la prochaine participation peut être tout autre. Pour les jeunes athlètes, l’aventure ne fait que commencer. Et pour le sport gabonais, Tokyo 2025 ne sera pas un échec, mais une étape d’apprentissage sur le chemin vers de futures victoires.
