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Pas de retour en arrière : le Gabon face au choix de l’avenir

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La période post-électorale est toujours un moment de clarification politique. Au Gabon, le débat suscité par certaines voix appelant à la remise en cause du processus en cours a trouvé une réponse ferme : il n’y aura ni annulation, ni retour en arrière. Le pays doit désormais franchir un cap décisif, celui de la stabilité institutionnelle et du développement durable.

L’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze, figure connue de la scène politique nationale, s’est récemment illustré par une série de prises de position contestant les résultats électoraux. Si ces déclarations traduisent une inquiétude légitime pour certains de ses soutiens, elles apparaissent pour beaucoup comme le reflet d’une difficulté plus profonde : celle d’une classe politique en quête de repères dans un paysage profondément transformé.

En effet, la réforme électorale impose désormais aux partis politiques d’obtenir au minimum trois sièges de députés et cinq conseillers municipaux pour conserver leur existence légale. Cette exigence, conçue pour assainir la vie politique et renforcer la représentativité, met en lumière les fragilités de plusieurs formations, dont celle de l’ancien chef du gouvernement. Le constat est implacable : la légitimité politique se mesure désormais au suffrage des électeurs, non à l’influence acquise dans les coulisses du Palais.

Dans ce contexte, l’État rappelle sa priorité : la continuité du processus électoral et la préparation du second tour. Les institutions ne peuvent se permettre de revenir en arrière, ni de mobiliser des moyens financiers pour satisfaire des revendications individuelles. Ce choix traduit une volonté plus large : tourner la page d’une ère marquée par des pratiques politiques où les compromis de circonstance tenaient lieu de stratégie nationale.

Le pays a besoin d’une énergie nouvelle, capable de fédérer autour des enjeux majeurs : le développement économique, la modernisation des infrastructures, la création d’emplois et le renforcement des services publics essentiels. C’est à cette tâche que les forces politiques, toutes tendances confondues, sont désormais appelées.

Pour Bilie-By-Nze, comme pour d’autres acteurs historiques de la vie publique, l’avenir offre deux voies : la reconquête de la confiance citoyenne par le travail politique de terrain, ou la transmission du relais à une génération prête à relever les défis d’un Gabon en quête de modernité.

L’heure n’est plus à la polémique, mais à la construction. Et dans cette phase cruciale, la responsabilité de chacun sera jugée à l’aune de sa capacité à servir l’intérêt général plutôt qu’à défendre des positions personnelles.

Justin Mbatchi 

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