De retour à Libreville ce lundi, après une mission internationale qui l’a conduit successivement à New York et à La Havane, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a retrouvé la capitale gabonaise sous le signe de la confiance et de la continuité institutionnelle.
À la tribune des Nations Unies, le chef de l’État a porté la voix du Gabon sur deux priorités majeures : la défense du multilatéralisme et l’accélération de la transition écologique, confirmant la volonté du pays de demeurer un acteur engagé sur la scène internationale. À Cuba, la visite présidentielle a été marquée par la signature d’accords bilatéraux structurants dans les domaines de la santé et de l’éducation, deux secteurs essentiels au bien-être des populations.
Son retour à l’aéroport international Léon Mba a donné lieu à un accueil officiel, en présence des autorités civiles et militaires. Le président a immédiatement échangé avec le ministre de l’Intérieur sur le déroulement du double scrutin législatif et local du 27 septembre, un moment politique inédit dans l’histoire récente du pays.
Avec une participation de 53 % et un taux d’irrégularités limité à 2 %, ce scrutin, premier de la 5ᵉ République, s’est distingué par une mobilisation exceptionnelle de la jeunesse, évaluée à 95 %. Une dynamique que le chef de l’État a saluée comme le signe tangible de la maturité démocratique du peuple gabonais. Dans son adresse, il a réaffirmé son engagement à garantir un processus électoral transparent, crédible et respectueux de la volonté populaire.
Tout en reconnaissant les avancées enregistrées, le président a également mis en garde contre les comportements inciviques et les tentatives de perturbation, rappelant que la loi sera appliquée avec rigueur. Par ce discours d’équilibre, entre encouragement et fermeté, Brice Clotaire Oligui Nguema entend inscrire la transition dans une trajectoire claire : tourner la page des pratiques décriées du passé et renforcer les fondations d’une démocratie respectée au plan international.
Au-delà des symboles, ce retour à Libreville traduit la volonté d’un État qui cherche à consolider ses institutions, à rétablir la confiance des citoyens et à bâtir, pas à pas, un avenir commun plus stable et inclusif.
Justin Mbatchi
