Le 24 décembre 2025, en marge d’un séjour privé à la Lopé, le Président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, a réuni autour de lui un cercle restreint d’acteurs clés de l’architecture sécuritaire et défensive du pays. Cette séance de travail, bien que discrète dans sa forme, revêt une importance stratégique dans le paysage institutionnel actuel. Elle témoigne d’une volonté claire et constante de placer la sécurité intérieure et la défense nationale au cœur des priorités présidentielles.
Étaient présents à cette réunion Hermann Immongault, ministre de la Sécurité et de la Décentralisation, désormais chargé par intérim du portefeuille de la Défense, ainsi que Brigitte Onkanowa, ministre sortante de la Défense. Leurs regards croisés, l’un incarnant la continuité administrative, l’autre la transition institutionnelle illustrent une période de réajustement dans la gestion des forces armées et de sécurité. Le chef d’état-major particulier et le chef de cabinet militaire du Président complétaient ce dispositif, assurant une synergie entre les instances civiles et militaires.
L’ordre du jour, centré sur les enjeux stratégiques de défense du territoire et les questions administratives liées aux forces de sécurité, reflète une double préoccupation : garantir la stabilité opérationnelle des institutions militaires tout en renforçant leur capacité à protéger les citoyens et leurs biens. Cette approche, à la fois tactique et humaine, souligne que la sécurité ne se réduit pas à une logique de contrôle, mais s’inscrit dans une mission de service public fondamental.
Le Président Oligui Nguema réaffirme ainsi, par cette initiative, son engagement en faveur de l’intégrité territoriale et de la protection des populations. Dans un contexte régional marqué par des incertitudes sécuritaires, terrorisme, trafics transfrontaliers, instabilités politiques, cette réunion témoigne d’une lecture lucide et proactive des menaces contemporaines. Elle marque également une volonté de coordination accrue entre les différentes composantes de l’appareil sécuritaire, souvent cloisonnées, afin d’assurer une réponse cohérente et efficace.
Au-delà de l’aspect technique, ce geste institutionnel traduit un message politique fort : dans la gouvernance du pays, la sécurité n’est pas une variable d’ajustement, mais une condition première de la paix civile, du développement économique et de la confiance citoyenne. Le choix d’organiser cette réunion pendant les fêtes de fin d’année, traditionnellement propices au recueillement, ajoute une dimension symbolique : celle d’un État vigilant, même dans les moments de calme apparent.
In fine, cette séance de travail à la Lopé incarne une posture institutionnelle sobre, mais ferme : celle d’un pouvoir exécutif résolu à assumer pleinement sa responsabilité de garant de la sécurité nationale.













