Libreville, 11 septembre 2025. Sous l’impulsion du Ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, Airtel Gabon et Moov Africa Gabon Telecom ont signé un protocole d’accord portant sur le partage de leurs infrastructures télécoms. Cette entente s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique initiée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui NGUEMA qui a fait du numérique un levier majeur de développement et de modernisation du pays.
Un tournant stratégique pour le secteur
Ce protocole marque une étape décisive. Il permettra à chaque opérateur de déployer ses équipements sur les infrastructures déjà érigées par son partenaire, réduisant ainsi les coûts d’investissement et d’exploitation, tout en améliorant la couverture du territoire, tant dans les zones urbaines que rurales. La mutualisation contribuera également à limiter la pollution visuelle liée à la multiplication des pylônes, tout en générant des économies substantielles.
Ces ressources seront réinjectées dans la modernisation des autres volets du réseau : radio, transmission, fibre optique et faisceaux hertziens, afin d’accompagner l’explosion du trafic internet, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.
Une synergie au service du numérique inclusif
L’accord illustre une nouvelle dynamique dans un secteur longtemps marqué par une forte concurrence. « Certes, Moov et Airtel sont des concurrents, mais sur des enjeux structurants comme celui-ci, il est indispensable de collaborer pour rendre les télécommunications et les services numériques plus accessibles et performants », ont indiqué les dirigeants des deux entreprises.
Le ministre de l’Économie numérique, Mark-Alexandre Doumba, présent lors de la cérémonie, a souligné que cette initiative incarne « une étape importante vers une meilleure accessibilité au numérique pour tous nos concitoyens, dans un esprit de solidarité, de performance et de compétitivité ».
Des bénéfices partagés pour l’État, les opérateurs et les usagers
En rationalisant leurs investissements, les opérateurs optimisent leurs ressources, tandis que l’État bénéficie d’infrastructures de télécommunications plus solides. Les usagers, pour leur part, profiteront d’un service de meilleure qualité, avec des délais de déploiement plus courts et des coûts potentiellement réduits.
Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir deux pylônes installés côte à côte dans certaines localités. Avec cet accord, les opérateurs s’engagent à corriger ces redondances, ce qui permettra d’étendre la couverture à de nouvelles zones jusque-là non desservies.
Vers une convention formelle et une vision partagée
Ce protocole constitue une étape intermédiaire avant la signature d’une convention officielle, qui précisera les contours techniques et juridiques de la collaboration. Les perspectives sont prometteuses : extension rapide de la couverture réseau, amélioration de la compétitivité du marché, et surtout, un meilleur accès aux services numériques pour les citoyens, au bénéfice de l’éducation, de la santé, de l’économie et de la vie quotidienne.
À travers cette initiative, le ministère confirme son rôle de facilitateur et de catalyseur, en accompagnant les acteurs privés vers une vision commune : celle d’un Gabon numérique inclusif, moderne et performant.













