En marge de son séjour privé à la Lopé, dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a marqué les fêtes de fin d’année par un geste simple mais profondément symbolique : la distribution de 200 cadeaux aux enfants de la localité, sur la Place de l’Indépendance. Ce moment de convivialité, loin des protocoles rigides, illustre une volonté affichée de proximité avec les populations, en particulier les plus jeunes, futurs acteurs du développement national.
Mais au-delà du cadeau de Noël, le Chef de l’État a annoncé une décision concrète aux résonances durables : la construction imminente d’un Collège d’Enseignement Secondaire dans ce même département. L’infrastructure, longtemps attendue, comprendra sept classes réparties du niveau sixième à la troisième, une direction, ainsi que cinq logements destinés aux enseignants, un détail souvent négligé, mais essentiel à la stabilité pédagogique dans les zones rurales.
Ce projet n’est pas neuf. Sa première pierre avait été posée dès 2010, mais, comme tant d’autres à l’époque, il avait sombré dans l’oubli, victime d’une gouvernance marquée par les promesses non tenues et les « éléphants blancs ». Le constat, sans ambiguïté, est posé : des décennies de négligence ont privé des générations entières d’un accès équitable à l’éducation, contraignant les familles à de longs et coûteux déplacements pour scolariser leurs enfants.
Aujourd’hui, la relance de ce collège signe un tournant. Elle incarne une volonté politique de rompre avec les logiques d’abandon et d’investir là où les besoins sont les plus criants. L’annonce du « démarrage imminent » des travaux, formulée par le Président lui-même, traduit une exigence de rapidité et de résultats tangibles une rupture assumée avec les discours vides.
Dans un pays où l’éducation reste un levier central de mobilité sociale et de cohésion nationale, ce geste à la Lopé dépasse le cadre local. Il envoie un signal fort : l’État est de retour dans les territoires, non pas en spectateur, mais en acteur engagé du quotidien des citoyens. Et c’est peut-être dans ces petites écoles, bâties loin des centres de pouvoir, que se construira le Gabon de demain.
